Alors que le gros oeuvre n'est pas fini (et loin de là !), il faut déjà que je pense aux finitions.
En effet, nous avons fait le choix d'avoir une isolation de toiture faite par le dessus, déversée en vrac. Le fond des coffres d'isolation est donc le plafond que nous aurons à l'étage.
Il fallait que les différentes couches, dessus et dessous l'isolant, soit étanches, respirantes et contreventantes.
Option 1 : Placoplâtre (BA13) dessous et OSB dessus avec pare-pluie. Avantage en coût et bon contreventement avec l'OSB. Le BA13 permet aussi
d'avoir un support plat, blanc, neutre, qui peut être adapté à volonté (peint, enduit...).
Je suis donc parti là-dessus et j'ai passé la commande.
Mais j'ai oublié une chose : la respirance (ou la perspirance) !! Et là, c'est le drame !!!
Si le BA13 est largement respirant, l'OSB ne l'est pas. Ce qui veut dire que la vapeur d'eau (dégagée par la cuisine, la salle de bain et tout simplement par la respiration la nuit) pourra passer
dans l'isolant mais ne pourra pas ressortir.
Conséquences : masturbation de méninges et tripatouillage de neurones !
Option 2 : OSB dessous et panneaux de laine de bois compressée dessus. Plus cher globalement, mais tout aussi contreventant, toujours étanche, et
cette fois plus respirant.
L'OSB dessous sera le plafond (à habiller en fonction de nos envies plus tard), puis l'isolant, du chanvre en vrac, fermé par dessus avec des panneaux de laine de bois compressée, puis un
pare-pluie en plus.
Ces panneaux sont rainurés-bouvetés, hydrofugés dans la masse, avec un bon déphasage thermique, et apportent un complément d'isolation. Malgré tout, je préfère ajouter un film pare-pluie, n'étant
pas sûr de la tenue dans le temps.
Pente de toit ouest couverte.
A l'aplomb du pignon, la paille montera jusqu'en haut.
Adeline à la
visseuse.
Merci à Adeline et Guillaume pour cette journée OSB.
Adeline, pieds nus, au remplissage du chanvre.
Une 1ère ligne de panneaux, à l'aplomb des murs, forme les 1ers coffres d'isolant. Dans l'épaisseur des chevrons, l'isolant est retenu par des planches mastiquées pour éviter toutes possibilités
d'intrusion (rongeurs, insectes...). Le chanvre est déversé tel quel, sans produit aucun. Les entretoises des chevrons limiterons le tassement dans le temps du chanvre.
Au fur et à mesure du remplissage, les panneaux sont placés.
Une attention particulière est portées sur le nettoyage des rainures et languettes , pour un meilleure "accouplement" des plaques.
Arrivé au faîtage, les panneaux sont coupés (facilement à la scie), puis les tasseaux viennent plaquer tout ça.
L'autre côté du toit n'étant pas encore fait, le chanvre est (vaguement) tenu au faîtage par les sacs en plastique.
Arno K m'a filé un sacré coup de main samedi dernier pour finir ce toit. MERCI ! Parce qu'à peine terminé, l'orage est arrivé.
Et quel orage !! Une fin d'après midi d'Apocalypse, et une nuit d'Enfer !!!
J'ai flippé toute la nuit que l'isolant soit trempé, gorgé d'eau, qu'il faille tout recommencer. Et non. Le lendemain, je me suis rendu compte que malgré les litres d'eau tombés, les 10 premiers
centimètres de chanvre étaient humides mais pas plus. Les panneaux détrempés dessus mais secs dessous.
TEST 1 REUSSI !!!
Je suis quand même impatient d'avoir fini ce toit...