Bon, j'avais 6 jours de dispo devant moi... pas mal... il fallait que l'arase soit bien entamé... et en 4 jours le plus gros est fait !!!
Mercredi 3 nov.
Fin des agglos... enfin presque !
Dernière journée d'agglos tout seul. Le sable est fini au 1er spot, donc déménagement en haut, près de la route avec plus de trajet à la brouette.
Et là, c'est le drame : il me manque 10 agglos !!!!
Un bout de mur de refend restera en souffrance.
Jeudi 4 nov.
Prise de niveau et coulage des poteaux
C'est beau un niveau à eau, lové au soleil naissant, tout engourdit par la rosée matutinale !
Merci à Gilles pour le prêt de son niveau à eau. Fort utile. Relativement simple d'utilisation - il faut obligatoirement être 2 - mais il faut bien faire attention au remplissage. La moindre
bulle d'air vient fausser le niveau.
On a commencé par prendre un point arbitraire au centre du soubassement, environ 20cm sous le haut du mur. A partir de ce point, on a reporté la marque à chaque angle et chaque bout de mur.
Ainsi, nous savons que toutes les marques sont au même niveau. Il suffira donc de définir que le haut du coffrage sera à x cm de la marque pour que tous les coffrages soient de niveau.
Merci Archimède !!
Une fois le travail de précision effectué, passons à un travail plus grossier...
Il y a tous les poteaux des chaînages verticaux à remplir de béton avant l'arase. Puisque que j'avais économisé les blocs d'angle, il a fallu faire quelques coffrages.
Pour les coffrages extérieurs, rien de très original : chevillettes et serre-joint.
Mais pour l'espace inter-muret...
J'avais un peu anticipé la chose en posant des plots de mortier au sol dans cet espace de chaque côté du trou de chaînage. Ainsi, en plaçant un bout de bois de récup'
verticalement de chaque côté, le béton ne fuirait pas dans l'entre-mur. Un bout de tasseau vient régler l'écartement en haut. Sous la poussée du béton le bois est bloqué par le plot
de mortier en bas et par le tasseau en haut.
Suis-je clair...?
Ainsi, pour un poteaux sur deux, le béton coulé est traversant, c'est à dire que j'ai un chaînage vertical avec double ferraille 8x8 est un poteaux de béton de 15x47 ! Pas mal !
Coffrage de l'espace inter-muret.
L'idée de départ de remplir l'espace inter-muret est finalement abandonnée (plus de 3m3 d'économie et peu d'avantages). Donc il faut boucher cet espace par le haut
avant de poser le chaînage et les coffrages de l'arase.
Après diverses idées +/- réalistes (sacs de ciment, sacs de farine, remplir de sable ou de terre, film plastique...), mon père me donne l'idée de bouts de bois, à peu près de la largeur de
l'espacement, appuyé de chaque côté sur les agglos par des clous. Un coffrage perdu en quelque sorte.
Entre du bois récupéré à la déchetterie et des vieux chevrons triangulaires qui traînaient (plus une boîte de clous), j'ai pu boucher tout le tour du soubassement. J'espérais
juste que les clous, espacés de 50cm environ, supporteraient le poids du béton avant de se tordre et de faire tomber le bois. La suite me rassurera...
Vendredi 5 nov.
Ferraillage de l'arase
L'impression de revenir aux fondations, avec les mêmes ferrailles !
2 complications :
- les chaînages verticaux qu'il faut intégrer au chaînage horizontal, donc découpe à la disqueuse.
- les bouts de bois en dessous qui surélèvent le chaînage, ce que l'on ne souhaite pas vraiment.
Donc Manu à joué à l'équilibriste pour rattraper ça :
En fin de journée, la ferraille est en place, liée.
Samedi 6 nov.
Coffrage et coulage de l'arase
Jusqu'ici, on ne faisait que préparer cette journée de samedi. Maintenant on y est !!
En plus de Manu qui est déjà là depuis jeudi, Guillaume, Elodie et Jean-Farid nous rejoignent pour le coup de chauffe.
Maud est là aussi pour la logistique du midi et un petit coup de main l'aprèm'. Et bien sûr Elijah pour nous soutenir le moral !
Pendant qu'une équipe fini les agglos, l'autre pose les 1ers coffrages.
Guillaume et Jean-Farid pose le dernier agglo. Alléluia !!!!
Avec un mur d'agglo qui n'est pas plan, un chaînage de 15cm et des planches de coffrage de seulement 20cm, on jouait à l'équilibriste pour faire nos coffrages avec une seule
planche. Après un rapide calcul, on se rend compte que l'on a pas assez de planches pour tout coffrer (l'ensemble du soubassement) mais suffisamment pour doubler nos
coffrages prévus (la moitié de la périphérie).
Banzaï !! Fini les ajustements foireux, on part sur des coffrages de 40cm, bien appuyés sur les murets, avec des bouts de tasseaux de 47, 50cm, pile la largeur des 2
murets.
Avec des serre-joints espacés de moins d'un mètre, rien n'a bougé.
Le callage et la mise à niveau n'est pas simple au démarrage. Le mieux est d'être 3 pour ces opérations.
Quelques conseils en vrac :
- penser à huiler l'intérieur des planches pour aider au décoffrage.
- peindre le bout des serre-joints en orange pour les voir, surtout quand la nuit tombe, ça fait mal !
- une fois les 2 coffrages présentés, les fixer provisoirement avec 2 serre-joints pas trop serrés.
- toujours en se référant aux marques de niveau précédemment évoquées, placer un des coffrages de niveau et le fixer définitivement avec des pointes à béton dans
les agglos.
- ajuster l'autre côté du coffrage.
- fixer aussi avec des pointes à béton.
- attention : les coups donnés d'un côté peuvent faire bouger la planche de l'autre. Prendre les niveaux plusieurs fois tout au long de l'opération.
- j'ai beaucoup cherché mes outils (ils sont bizarrement par terre quand il faut tenir la planche !) : j'aurais dû sortir ma ceinture de charpentier dès maintenant.
Pause repas au soleil. Aujourd'hui est un beau jour pour couler !
Guillaume. Bétonnière ou pétrin ?
Comme le matin, pendant qu'une équipe fini les coffrages, l'autre attaque le coulage.
Souf lisse le béton.
Pause coffrage.
Mélange un peu particulier : 22 pelles de mélange à béton pour 1/2 sac de ciment + 1 seau de galets de drainage 20/40.
En fait, je craignais de manquer de mélange pour boucler la journée (erreur de commande et j'ai eu raison de m'inquiéter) donc les galets ont permis de gagner en volume final.
Au total, 34 bétonnières avec 2 machines en continu durant 5 heures environ.
Vers 16h30, on se retrouve 2 avec Manu. La nuit tombe et on n'est pas dans nos prévisions...
Heureusement, Gaël nous propose un spot de lumière et ses bras !!
On a alors fini le coulage dans le noir, vers 19h30.
Nous sommes arrivé au bout du tas de mélange à béton, et un peu au bout de nos forces aussi.
Mais le contrat est rempli : près de la moitié des l'arase est faite.
Il n'y aura plus qu'à faire la jonction avec la prochaine cession de coulage jeudi prochain (normalement).
MERCI A TOUS POUR VOTRE AIDE, SANS VOUS ON Y SERAIT ENCORE !!!! :
Manu, Gaël, Guillaume, Souf, Elodie, Séverine (pour avoir garder Elijah et permis à Maud de mettre la main à la pâte), AnneMarie (pour le café chaud à la nuit tombante).